Rush vers la frontière Vietnam-Cambodge

Cette fois encore, la journée de vélo vers la frontière s'effectue durant le dernier jour de mon visa. Et comme c'est ni a côté, ni une route facile et directe, faut pas lambiner pour arriver pendant les heures d'ouverture de la frontière !
Une fois a Phnom Penh, les fêtes se passent dans le calme de ma chambre dans une guesthouse chinoise, non loin du marché russe.
Balades du matin dans les ruelles çà et là, cafés a domicile et siestes pdt les heures les plus chaudes.
Puis, après qq diners bien sympa avec Guylène ou Ann, rencontrées l'an passé, il est temps de mettre les voiles !

les toits de l'assemblée Nationale a PhnomPenh

Sur la route nationale numéro 5, après plusieurs traversées de villages ou se côtoient des mosquées et des temples bouddhiques, le paysage devient nettement plus clairsemé. Le soleil tape fort et les rizières qui s'étendent a perte de vue sont a sec !
Sur la route, j'ai trouvé de la compagnie : Krista et Michel voyagent en vélo depuis presque un an. On s'est rencontrés, banalement, autour d'un bol de nouilles lors d'une pause et avons conclu de faire route ensemble jusqu'à Battambang !

Krista et Michel

Kranhoung Stick King

Battambang

Statues et ornements a chaque coin de rue. L'une d'entre elles, a la porte sud de la deuxième ville du Cambodge représente Sa Majesté Kranhoung (dit le roi au bâton !) maniant un gourdin relativement persuasif. Il est dit qu'il s'agissait pour les autorités de l'époque de mater les révoltes des classes pauvres. Pas bien original en somme... Sauf qu'elles ont été suffisamment nombreuses dans le coin pour justifier l'emploi fréquent de ladite méthode. C'est d'ailleurs du bruit des coups de bâton que vient le nom de Battambang !!

Parti depuis Phnom Penh il y a près de dix jours, ç'aura été un passage assez franc du brouhaha agité de la capitale somme toute bien équipée au calme absolu de Bantey Chhmar, cité perdue au milieu d'une forêt ensablée.
L'autoroute 5 qui dessert l'accès nord ouest de Phnom Penh a cédé la place a une voie plus étroite dès Kampong Schnang, puis se transforme en une NH54 a Sisophon. En guise de National Highway, il s'agit bel et bien d'une bonne vieille piste dont je tousse encore la poussiére rouge dix jours après !

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un copain, sur la piste de BanteayChhmar

O joie ! Une famille de vendeurs ambulants de nouilles fries, version tout terrain, un soir de disette.

Le site de Prasat Bantey Chhmar est vraiment étonnant. Tant du point de vue des vestiges de la période angkorienne qu'il offre, que de celui des ruines envahies par la végétation. L'impression produite en déambulant dans un pareil complexe complètement désert, et au calme, parfois troublé par un cri de perroquet, est saisissante.

Protégée par une douve de 65m de large, la cité comprend une dizaine de temples et sanctuaires datant de la fin du XIIe siècle sous le règne du roi Jayavarman VII.
L'un d'entre eux, mystérieusement appelé le temple aux chats, est en cours de rénovation, a l'initiative du Global Fund Heritage. Au vu de l'isolement du lieu, y'en a pour encore des années de travaux pr reconstituer ce vaste ensemble démoli par les années, les khmers rouges et les pillards. Ces derniers étant, semble t il toujours actifs de nos jours...
Le "clou du spectacle", repris dans la plupart des présentations du site de Banteay Chhmar est sans nul doute les deux Avalokiteshvaras, incarnation de la compassion ultime parmi les plus vénérées chez les bouddhistes. Pour accomplir sa mission de miséricorde, l'une possède pas moins de 32 bras, l'autre n'en ayant "seulement que" 20 !

Pour ma part, je me suis régalé devant les innombrables bas-reliefs visibles sur la plupart des murailles, les frontons de portes, ainsi que les restes des tour-visages dans le style du Bayon temple d'Angkor. Tout autour de l'enceinte intérieure se succèdent scènes de dévotion au Bouddha, de conquêtes et de protection du souverain.
Le touriste tout comme l'assaillant est prévenu : ce temple-ville a tout fait pour s'attirer protection divine,