En plus du fait que j'aime bien le patelin, son café et ses poissons grillés, j'ajouterais deux raisons a cela.
Ce n'est pas vraiment la fatigue physique qui a motivé cette nouvelle pause, mais plutôt l'envie de "digérer" un peu au calme la foule d'événements qui se sont succédés ces derniers mois. Rien de dramatique ni d'extraordinaire pourtant. Je réalise simplement que le long de la route, les rencontres de tout poil forment une masse de sollicitations visuelles, émotionnelles ou climatiques qui se bousculent en continu. Lorsque je pédale, on ne peut pas dire que les contacts avec les gens soient très étayés ; ils sont succints et basiques mais toujours gentils et surtout très très fréquents.
Pour l'anecdote, en Isan (région nord est de la Thailande), comme au Laos, les "bonjour!" des habitants s'enchaînent chaque tour de roue :
klaxon, enfants qui s'avancent sur la route pr qu'on leur tape dans la main, adultes devant leur maison qui font un signe de tête, un sourrire ou qui lancent qq mots depuis leur tracteur en plein champ, ... Véridique, c'est vraiment du non-stop !
Ensuite, lorsque j'ai l'opportunité de me fixer qq part, je ressens le besoin de me caler sur un rythme très simple, sans ambition de visites ou d'excursion a droite a gauche.
En plus d'être reposant comme je l'escomptais, ces 15 jours a Pakxé m'ont permis de faire qq photos d'instants parmi d'autres du quotidien des laotiens. Collecte d'offrandes des moines au lever du soleil, pêche au filet et jeux de lumière sur le Mékong. Vous en trouverez un aperçu dans cet épisode du mourdutonde.
D'ici quelques jours, je reprends la route en direction d'Attapeu, province reculée du sud Laos, avant d'attaquer la traversée des hauts plateaux du Viêtnam.
A bientôt !
Clément |