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Envoi n°15
Episode n°62 : Thaïlande III : jungle thaïlandaise à Kaolak [padangbkk2.doc]
karon (ko pukhet, thailande) => bangkok => chong mek => pakse (laos pdr)
01 juillet => 22 juillet 2008
Pays : Thaïlande (cliquer ici pour accéder à une carte)
km parcourus depuis Grenoble (FRANCE) :
15 572 km (Karon)
<-- Episode précédent
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jungle thaïlandaise à Kaolak
odo karon = 15 572
deux jours de break, c est suffisant pour dissiper l essentiel d un furieux mal au derriere. et oui, un des effets collateraux du velo sous la pluie, c est que le cuissard mouille amortit nettement moins. et la j avais les fesses en sang.
une fois a nouveau en selle, je me lance dans une traversee cote ouest => cote est mais un peu plus au nord que la precedente. a ce niveau, il y a un plateau seme de collines-de-la-race et sauvage a se farcir. kaolak est un point de passage de ces etapes et je passe sans m arreter : trop de monde a mon gout. en revanche, toute cette region compte une multitude de petits villages musulmans tres tres tranquilles. j y fais pas mal de haltes cafe-glace ou collation et c est a chaque fois l occasion d conversations pleines de curiosite avec les autres consommateurs.
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c est aussi dans ce coin la que j assiste de pres a un accident double d une bonne frayeur. alors qu elle est encore a 50m derriere moi, une jeune femme sur son scooter fait une chute. elle fait quelques roulez-boulets sur le goudron avant de rester inerte quelques instants. mais son engin, continuant sa course en glissade, vient me froler en me doublant dans une gerbe d etincelles. il s arrete bien plus loin. entretemps, j ai pose mon velo pour aller voir la fille a terre. apparament, rien de casse mais elle est hagarde et pas mal egratignee. ma presence avec ma gueule de "je suis pas d ici" ne fait rien pour la rassurer. heureusement d autres personnes s arretent dont un gars qui la connaissait et qui l emmene chez le docteur. je repars apres avoir repete que non, je n avais pas ete touche moi-meme et que tout allait bien.
cet accident et les deux autres auxquels j ai assiste depuis me font realiser que, si developpee que paraisse la thailande, il n existe pas de veritable service public de secours. ici, les gens le savent et n attendent pas : ils se prennent en charge entre eux. ca a du bon du point de vue des solidarites et de l esprit de communaute, mais ca manque carrement de professionalisme. la-dessus, c est vrai qu en europe ou en amerique du nord, la puissance publique assure correctement ce service. mais pour combien de temps encore ? on en voit des effets aux usa pour les plus demunis prives de vrais soins, on le voit egalement en grande bretagne comme une des consequences de la deregulation thatcher... ca pend au nez des francais a moyen terme. j ajoute que de voir la voie de la thailande dans ce domaine ne me rassure guere. car d une part les services prives de secours sont encore balbutiants mais ils sont surtout hors d atteinte pour les thais moyens : trop cher. enfin, il est singulier d observer que ce pays a la pointe dans tant de domaines, n assure aucun service medical d urgence alors que ses services de police sont eux dotes de moyens ahurissants. je souligne a l occasion que les missions de la police semblent essentiellement de l ordre du controle social et maintien d un certain ordre public plus que d un service rendu a monsieur-tout-le-monde.
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meme constat a propos des pompiers : les casernes sont construites mais je n ai quasiment jamais croise d equipe en intervention. il n y a pas d accident en thailande ??? .... par contre, j ai vu des casernes dont les acces etaient bloques par des vehicules en stationnement, des camions de pompiers gares en marche avant dans leur garage, d autres a moitie demontes dans une casse, et meme un hangar construit sur une petite colline, mais sans chemin d acces a la route.
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lors d un bivouac dans la baie de kaolak, je decouvre "par chance" une plage immense, avec un ocean balancant d enormes rouleaux, des cocotiers et du sable fin. completement desert. j ai essaye de me baigner mais le courant est vraiment trop fort. comme il est tard, je m occupe de la tente rapidos, la nuit tombe et chuis nazebroque. |
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j apprendrai le lendemain qu il s agit de "bang niang beach", un des sites les plus touches par le tsunami. ici, tous les projets ont ete abandonnes jusqu a nouvel ordre. la plupart des gens on quitte la zone, de crainte d une nouvelle catastrophe. il reste quelques gigantesques hotels de luxe, deserts rattrapes par la vegetation et des residences a vendre. n empeche, le coin est extraodinaire ! |
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les jours suivants sont apres : cotes raides, arroses de pluie. une fois encore, le contact avec les gens, les pauses ice-coffee et mon meticuleux gavage au dourian viennent utilement me stimuler jusqu a parvenir a pak nam lang suan. c est la deuxieme fois que je viens ici. |
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la jungle partout. |
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odo pak nam lang suan = 15 988
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