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Envoi n°15
Episode n°63 : Thaïlande III, remontée vers Bangkok [padangbkk3.doc]
karon (ko pukhet, thailande) => bangkok => chong mek => pakse (laos pdr)
01 juillet => 16 juillet 2008
Pays :Thaïlande (cliquer ici pour accéder à une carte)
km parcourus depuis Grenoble (FRANCE) : 16 622 km
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et voila la cote est enfin retrouvee... |

… et le port de peche de pak nam lang suan. |
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en faisant le tour des "resorts", je rencontre sarote, un pecheur qui loue des bungalows sur la plage. on a le meme age et on se comprend assez bien : moitie en thai, moitie en anglais. le soir, il m invite pour diner un barbecue de fruits de mer peches le matin meme par ses soins. je n en ai jamais mange autant... tudieu ! |

sarote de retour de sa peche matinale. Je me leve a peine, un beu sonne par la biere de la veille. |
durant cette pause trois etoiles, je lessive ma tente. c est la premiere fois que je fais le menage dans ma maison depuis mon depart. autant dire qu entre l odeur de moi-si et de moi-meme, ca sentait le poney ! |
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et puis c est reparti pour pedaler, toujours vers le nord. la plupart du temps j essaie de ne pas repasser par les memes routes qu a l aller et m arrete assez souvent, faisant de longues journees qui s etirent. la pour visiter une entreprise de lait de noix de coco ; ici pour causer "dourian" avec une habitante qui en fait pousser ; la encore pour profiter d un point de vue sur la baie ; ou bien la pour acheter du khao-gnao-klouey (riz collant-banane) emballe dans une feuille de bananier.
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au cours de ces 5 jours entre pak nam lang suan et bangkok, j ai eu deux surprises : la premiere, c est celle de retomber sur la meme dame un brin perchee, qui, plus d un mois avant, nous avait mis le grappin dessus pour qu on aille dans sa pension, etc.. etc... et voila qu elle m arrete et me refait le meme coup, apparamment sans me reconnaitre. bigre ! merci, merci, au revoir !
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la deuxieme surprise, c est que mon compteur, si fidele jusqu alors, commence a me jouer des tours. sans savoir si le defaut provient du palpeur ou du compteur, le resultat est la : il cesse de compter lorsqu il pleut trop. je m en rends compte un soir ou je m entetais a vouloir atteindre la ville que je m etais donnee comme objectif du jour. a ce moment, il fait nuit, il pleut a verse, je suis perdu au bout de 8km de chemin de cote dans une foret de cocotiers eclairee au debut. c est un peu lugubre. j ai tourne pendant deux heures la-dedans, sentant la fatigue des 160km du jour qui commencait a peser. quand j essaie de demander de l aide a une premiere maison, une vieille dame prend peur et ferme vite-vite son rideau de fer des qu elle me voit. je flaire la galere. et puis, comme souvent ca s est debloque : j ai trouve un jeune couple sous leur auvent, leur ai demande l acces a la route, le gars m a conduit en scooter par un raccourci, escaladant la voie ferree, traversant un canal sur un pont de planches glissantes et on a retrouve le goudron. j ai remercie et une fois sur la nationale, j ai arrete les frais faisant halte dans un abribus. il etait 23h. la, j ai dormi 5 heures et en avant pour une nouvelle journee !
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heu, c est par la ? |

ma foi, on n a pas la vie facile …mais on va quand meme pas se plaindre. Ca c est ma vision du bonheur accompli ! |
qd on croise des cyclistes, on cause un brin. Pas toujours, y en a qui s arretent pas. Des connards. La, c etait des hollandaise qui descendaient a singapour en velo couche. |
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prachuapp khiri khan, cha-am, samut songkhram, samut sakhon, tout le chemin fait avec joe defile en sens inverse. en passant a thap-sakhae, j apprends que thierry est absent et que le colis envoyer par olele n est pas arrive... je ne peux pas l attendre ici a cause de mon visa qui se termine bientot. je continue donc vers bangkok. |

buffle d eau dans l eau picore par des oiseaux. Rien a redire. |
apres une courte nuit dans un temple a 30 km de bangkok, je debarque a la fraiche dans la capitale thai ou je passe une semaine entre achats pour le velo, ecriture, repos et sorties au pub. |

recolte du sel quand il est bien mur entre cha-am et samut sakhon. |
Bangkok : repos statique en vue, café glace a Chinatown, ecriture du diary et du texte que vous lisez peut etre.
odo bangkok = 16 622
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je me rends compte que je parle souvent de repos. mais en realite, j eprouve vraiment une furieuse envie de rester en place entre 4 murs et dans un plus grand confort que sous la tente lorsque je fais une pause. c est alors pas vraiment de la fatigue physique que j ecluse mais plutot une obligation de vigilance qui fatigue nerveusement. non que ce soit dangereux, mais en vivant a l exterieur, je dois etre sur le qui-vive en permanence. dans ma chambre d hotel, si je fais pas grand chose, ca me detend grave de rester allonge, sans craindre ni la pluie, ni que le matos s envole, ni que quelqu un vienne me causer, et qu il faille comprendre et se faire comprendre. lorsque je bivouaque en brousse ou dans un temple, a 5h du matin, les gens affluent et viennent discuter. du coup, je peux pas lambiner - c est bien pour avancer et pedaler tot - et je dois tout empaqueter tot... a l hotel, c est bonnard de pouvoir laisser tout trainer !!!
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illustration du paragraphe ci-contre : repos, gavage a toute sorte de saloperies sucrees ou grasses ou les deux, lecture, tele, douches interminables, musique et confort d un matelas que je squatte a temps plein … |

evidemment le cote “je suis quand meme un pouilleux” ne disparait pas totalement ! |
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chinatown, le soir. |
pour les sorties, lors d un diner dans une des ces innombrables cantines de rues que j affectionne tant, avec leurs chaises et tables en plastique, je suis passe devant un pub dans lequel j ai fait la connaissance de tout un groupe de jeunes artistes que j ai retrouves plusieurs soirs de suite. ca m a rappele un peu les bars associatifs de marseille ! engages dans differentes luttes ou courants, ils m expliquent plein de trucs sur la situation du pays et notamment la politique du gouvernement en place. pour couronner le tout, le pub diffuse beaucoup de reggae avec un son qui depote !
mes pneus de rechange sont arrives chez thierry ! sa femme doit passer a bangkok et propose de me les apporter. l affaire est faite !
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une belle brochette de canards. |
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