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Le journal du tour du monde à vélo par Clément...

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Envoi n°3 du 12 juin 2007 -- Période du 16 mai - 31 mai2007

Episode n°11
Gabès => Ben Guardane => Sfax (II)

Pays : TUNISIE. Lien vers une carte de la Tunisie : http://www.nachoua.com/C-Tunisie.jpg
km parcourus depuis Grenoble (FRANCE) : 2200 km

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Arrivés à Gabès, petite pause internet, café-croissant, courses et visite expresse avant de poursuivre vers matmatah. C’est l’occasion de quitter la côte urbanisée pour traverser des plaines de plus en plus arides sans voir un chat (sauf écrasé au bord de la route). Tout en roulant, nous sirotons ce qu’on peut appeler de « l’eau de palmier », achetée à des vendeurs sur le bas-côté. D’après ce que nous comprenons des explications, il s’agit directement de la sève de palmier, mise en bouteille de manière artisanale. Délicieux.

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Après Matmatah, le paysage devient franchement sec et la température monte tandis que le vent tombe. En plus, le relief devient plus escarpé avec une succession de grosses collines à escalader. Bref, de bonnes suées récompensées par des vues assez grandioses et une sensation de désert enfin atteint. En fait, on est seulement à ses portes mais c’est tellement différent du nord du pays que ça se remarque.
3 km avant le village de tijène, lors d’une pause sur un parking qui domine la vallée, l’artisan de la boutique plantée là vient discuter avec nous. Il comprend qu’on n’a pas exactement le profil pour lui acheter une tunique traditionnelle ou un vase de poterie berbère. Il se met alors à nous raconter le désarroi dans lequel il est lorsque les touristes font une halte sur son parking pour descendre 5 minutes de leur voiture pour ne faire qu’une photo et décamper aussi sec ! à l’entendre ça n’a pas l’air facile bien que l’endroit soit vraiment très bien placé et surplombe le village accroché à la falaise d’en face.

Médénine. Passage éclair, le temps d’une consultation des mails sur le net, d’un petit-déj aux pains au chocolat et de trois courses au marché. Nous voici repartis, en plein cagnard, direction  Ben Guardane. On fera la sieste à la sortie de la ville pour laisser passer la grosse chaleur. Sur la route, nous devons faire de plus en plus attention au trafic routier.

Arrivée sur Médénine, juste avant Ben Guardane.

Ben Guardane. Située à 35 km de la frontière tuniso-libyenne, Ben Guardane devait être l’ultime étape de notre traversée de la tunisie. Nous avions prévu d’y passer la nuit, puis de faire pas mal de courses de base et de changer des devises. Alors que nous cherchions de l’eau, deux adolescentes nous proposent de nous emmener au puits pour remplir nos bouteilles. Nous sommes alors entourés par un groupe de femmes qui ont l’air ravies de nous rencontrer et qui nous invitent chez elles. Au vu des nos derniers déboires avec les flics, nous déclinons leur invitation, de crainte de leur attirer des ennuis. Rétrospectivement, nous nous sommes dit que nous aurions bien aimé accepter l’invitation en leur expliquant nos craintes afin qu’elles choisissent de la maintenir ou non. Nous nous sommes promis d’essayer de retourner les voir.

En attendant, direction la mer, avec la ferme intention de se tremper. Peine perdue car, une fois arrivés sur la plage, il n’y a pas de plage ! Demi-tour pour chercher un coin tranquille pour bivouaquer. Et là, une BMW immatriculée à lyon s’arrête à notre hauteur et nous faisons la connaissance de Kamel, en vacances ici. Après avoir convenu de se retrouver au café demain matin, nous allons poser notre campement sous les oliviers. On retiendra de cette fameuse nuit, en vrac : beaucoup de mobylette circulent la nuit dans les champs d’oliviers, le réchaud à pétrole n’aime décidément pas le mistral local, nous ne sommes pas fans des omelettes crues, c’est bien la peine de se laver avec un peu d’eau si une rafale de vent marin sableux vient se jeter sur nous juste après. Nous nous rabattons sur un menu inédit à base de sandwiches vache qui rit et morceaux de courgette au sable aussi. Le lendemain, nous apprenons qu’une possibilité pour un visa libyen s’ouvre à nous mais qu’il nous faut retourner à Sfax. Après un méga-petit-dej avec Kamel, suivi d’un déjeuner fastueux sur les berges du lac salé (merci Kamel), après avoir changé des tunes (merci Kamel), après laissé les vélos en sécurité dans la famille de Kamel (merci Kamel), nous sautons dans un taxi collectif (appelé « louage ») et gagnons Sfax dans la soirée.

 

Au restau avec Kamel à Ben Guardane.

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