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Envoi n°3 du 12 juin 2007 -- Période du 16 mai - 31 mai 2007
Episode n°10 :
Mahdia => Sfax (I) => Gabès
Pays : Tunisie. Lien vers une carte de la Tunisie : http://www.nachoua.com/C-Tunisie.jpg
km parcourus depuis Grenoble (FRANCE) :
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En raison de la chaleur qui sévit depuis quelques jours, nous essayons autant que possible de nous rapprocher de la mer en fin de journée, histoire d’aller piquer une tête avant de monter le campement. Ce soir là, alors que nous « errons » autour d’un village à la recherche d’un accès à la côté, nous rencontrons lotfi. Il était en train de rentrer chez lui en mobylette et engage la conversation alors qu’il se trouve à notre hauteur. Nous lui demandons des infos à propos de la plage et il nous indique par où passer, en précisant qu’il habite à côté. Une heure plus tard, on avait posé les vélos chez sa famille et nous embarquions sur son bateau de pêche pour faire un tour en mer… des opportunités comme il s’en trouve tous les jours sans jamais imaginer quelle sera la prochaine ! |
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Le soir, nous retrouvons sa famille avec qui nous passons une soirée mémorable avec des gens qui nous accueillent très naturellement. Dîner, discussion avec les nombreux enfants du hameau, rencontre de tous les membres de la famille, douches, etc…
A minuit, la police viendra faire son petit tour, histoire de nous demander d’où on sort. Comme il fait nuit, ils ont l’air de douter qu’on ait des vélos. La moitié du village nous a pourtant vu passer, puis se baigner sur la plage pleine d’algues (un grand moment d’ailleurs !)… il nous faudra repasser au commissariat avant de quitter la région pour prouver que nous étions bien sur le départ et pour montrer nos vélos à la police.
Au moment de quitter Lotfi et sa famille, sa belle-sœur nous offre une petite serviette éponge en cadeau : rose pour Anne, bleue pour moi… des serviettes de toilette ? quel signification ?? … sans interpréter davantage, nous voici repartis sur nos montures, avec la ferme intention de marcher sur Sfax, « la capitale du sud du pays », dans la journée. La route en pointillé, tantôt en goudron, tantôt en piste pleine de poussière soulevée par les camions qui nous doublent, nous calme vite… |
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Sfax (première)
Là, nous nous présentons au consulat pour se présenter, récupérer le courrier de jérôme et glaner qq infos sur les plages qui existent à proximité. On fera, entre autres, un petit tour des plus bucoliques sur un terrain vague au bout d’une jetée, entre des friches navales, la voie ferrée et un chantier de dépollution qui terminera de nous faire accepter l’idée que nos chances de se baigner se trouvent ailleurs…
Un peu transpirants, nous voici de nouveau sur les vélos, pour les 30 bornes nous séparant de la « magnifique plage de Shafar » vantée par tous ceux à qui nous demandons notre chemin. Sortir de la ville à l’heure de pointe, en hésitant sur les directions à prendre ne serait rien sans la savoureuse traversée de la zone industrielle sud. Nous pourrons ainsi bénéficier des rejets de l’usine d’engrais chimiques qui entoure joliment Sfax d’une sorte de brume blanchâtre assez désagréable à respirer (pour ceux qui ont encore du nez… en ce qui me concerne, je sens la bronchite pointer le bout du sien). En prime, nous avons pu admirer la géométrie parfaite de la montagne de près de 50m de hauteur constituée de déchets (appelés phosphige) entassés par cette usine. Sans savoir précisément quel risque présente ce gros tas de poudre blanc-sale, nous observons l’absence de protection de la mer dans laquelle s’éboule des pans de montagne… |
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Akarit : 1ère crevaison
En se rapprochant de Gabès, nous crècherons dans des champs d’olivier ou des pâtures, nous rencontrerons parfois le proprio à qui nous demanderons alors l’autorisation, … bref, ça se passe plutôt tranquillement. Ahmed, tout en gardant son troupeau, nous « loge » sous un de ses oliviers, près de Akarit. Nuit épique : chuis malade, le vent empêche le réchaud de démarrer, la pluie s’invite sans prévenir vers 2h, ma roue arrière crève inopinément en pleine nuit (changement de pneu à l’occasion, ODO=2100km), on perd un bout d’arceau de la tente… |
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De même, alors que nous nous apprêtons à faire étape à Ghanouche, 15 km avant Gabès, nous faisons la connaissance de Hariri, qui nous prête un bout de son jardin pour la nuit. Ça tombe bien, on est crevés. Le soir venu, il doit rentrer à son domicile, situé en ville et nous laisse ses coordonnées au cas où. A la nuit, il repasse avec une citronnade, des galettes à la harissa (tégoulgou) et du thé à la menthe. Après toutes ses réjouissances bien sympathiques, sans oublier les ultimes mises en garde par rapport aux scorpions, nous y croyons à notre bonne nuit de sommeil réparateur. Au lit à 21h ! … et réveil à 23h30, les phares en pleine gueule. « Monsieur, c’est la police. »
Et c’était vrai. Malgré une discussion assez longue, ils nous a fallu ramasser nos cliques et nos claques et se rendre devant le commissariat pour y dormir « en toute sécurité ». Deux fonctionnaires étaient à 30 m de nous, veillant sur notre sommeil, si l’on peut dire… en prime, on a eu droit au bruit du trafic routier provenant de la nationale qui passait par là et à une attaque en règle des moustiques qui nous ont fait payer nos infidélités !!! |


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