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Le journal du tour du monde à vélo par Clément...

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Envoi n°2 du 15 mai 2007 (rédigé par Anne & Clément)

Episode n°9 : De Sousse à Mahdia. Du 10 au 15 mai 2007

Pays : TUNISIE
km parcourus depuis Grenoble (FRANCE) : 2000 km envrion

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Arrivés à Sousse dont on nous a tant parlé, nous ne nous y arrêtons pas longtemps, tellement la ville est envahie par l’activité touristique. Nous y faisons une pause pour un petit-dej gargantuesque dans un café près du port en plaisantant avec les serveurs qui veulent nous inviter « dans la famille pour manger un couscous ». On y serait bien allé mais comme on a de la route à faire, on décline et on trace. A Monastir, on trouve des sortes de bateaux pirates avec des grands mats factices et qui emmènent les touristes se baigner au large, en diffusant de la variétoche sur le pont pour que ces messieurs-dames puissent guincher sous le soleil. Curieux mélange !
Beaucoup de gens nous interpellent à propos des présidentielles françaises et en particulier de l’élection de sarko. Ils sont pas contents : juif, hongrois, bush2, immigration ? On vous en reparlera quand on aura compris exactement pourquoi. On se retrouve souvent à expliquer que sarko incarne qqch qui est le reflet de ce qu’une majorité de français pensent : si son programme est facho, les électeurs ont choisi ce programme facho. C’est de leur courte vue, que nous, on se désole. Quoi que chacun en pense, ici, c’est à nous, que les gens demandent ce qu’il se passe en France. C’est pas une position toujours facile à tenir. Surtout quand nous ne partageons pas les idées de la majorité.


« Bienvenue à Sarkoland » (Courrier International du 9 mai 2007)

Pour en revenir au voyage à vélo, nous avons pu expérimenter la version tunisienne de « panique à bord » puisqu’en quittant Sousse, on s’est perdu de vue pendant 4heures… le top !
Anne a demandé des infos aux 50 flics présents le long de la route. Ils étaient trop occupés à regarder le match de foot pour donner une version cohérente. Elle a donc fait le trajet 3 fois pendant que j’essayais de la joindre au téléphone sur son portable Orange (on le dira jamais assez, mais orange, c’est de la daube !) Nous nous sommes retrouvés vers 20h, sans avoir avancé comme prévu, ni s’être baignés : aaaaaaaaaarrrrrrrrrrggghhhhhh.
Précisons ici, pour vérouze notamment, que lorsqu’on parle de se baigner, il faut entendre aussi « se laver ». Dans ce cas, on se dispense d’utiliser le litre d’eau mentionné au chapitre 1 en Italie.


Sans chercher plus loin, nous bivouaquons au pied d’un transfo électrique entre l’aéroport de Monastir, la gare, la voie expresse, le commissariat de police et les hôtel à touristes (là, c’est pour faire réver les gens, vérouze !). Anne se fait réveiller par un agent de maintenance qui lui présente un oiseau blessé sous le nez : bonjour l’oiseau ! Lui, ça le fait marrer de nous trouver là mais il nous (re)met en garde contre les serpents, les rôdeurs, les lions, les requins et autres dinosaures. Nous on s’en fout, on s’est fait bouffer par les moustiques !

Un train sans phare, un barrage de police sans flics, un feu tricolore sans feux
Après s’être blindés de pains au choc au café à Monastir, nous reprenons donc la route pour Mahdia qu’on atteint le soir pour se baigner, avaler un plat au restac avant d’aller se caler sous les amandiers derrière la voie ferrée. Des jeunes qui passent par là refilent des amandes à Anne et on regarde passer les trains (ouhais enfin, surtout Clément qui m’appelle à chaque fois qu’ils ont mis leur phare.., et c’est pareil pour chaque avion, bateau, pelleteuse…). Au réveil, un vieux vient me saluer et me parler de la France qu’il aime bien. Avec sa canne (coin !), il dessine sur le sable une France avec la ligne du PLM avant de nous souhaiter bienvenue et bonne route. A la différence de beaucoup d’autres contacts, pas un mot sur l’olympique lyonnais, ni sur le stade toulousain. On est le 12 mai.

Encore une plage, et toc !
Après être passés par Mahdia version touristique avec ses hotels, ses restos chers et son club med, s’être re-baigne dans une mer transparente sur fond de sable blanc et on découvre une autre partie de la ville plus calme et à taille humaine ; rochers, bateaux de pêcheurs, petites maisons blanches… et tournage d’un film russe sur la 2è guerre mondiale…
Pour le déjeûner, nous dégottons un fast food au port de Mahdia (. Anne anticipe en précisant qu’elle veut un plat qui pique pas. Croyant m’être habitué, je me tape un plat en sauce à base de harissa : j’y laisse l’intégralité de mon système digestif, je vous fait pas de dessin… (c’est top glamour, vérouze, non ?). Une fois l’incendie éteint, on peut reprendre la route, avec d’une main, des fraises à manger en roulant, de l’autre une bouteille de coca glacé, direction Sfax. On a alors terminé la partie urbanisée de la côte pour attaquer une version plus désertique où il fait chaud, chaud, chaud.

A suivre…

Anne et Clément

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