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Envoi n°2 du 15 mai 2007 (rédigé par Anne & Clément...)
Episode n°8 : en quittant Tunis, route vers Sousse. Du 8 au 10 mai 2007.
Pays : TUNISIE
km parcourus depuis Grenoble (FRANCE) : 1800 km environ
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Une fois sortis de tunis par une sorte d’autoroute, nous trouvons de grandes plaines cultivées en intensif avec – chance ! – le vent dans le dos et d’interminables lignes droites. on apprécie de tenir les 30 à 35 de moyenne sur près de 2 heures. En même temps, on se dit que si le vent ou la route tourne, on aura l’air malins. Avant de nous engager, nous avons vérifié auprès d’une employée du péage qu’on avait le droit de rouler sur l’autoroute en vélo. Sur une bretelle de sortie où je soufflais un moment, un policier s’arrête à ma hauteur et me demande ce que je cherche. Quand je lui dis que j’attends Anne, il essaie de savoir si on a pris l’autoroute avec les vélos et lorsque je lui confirme (après avoir bien essayé de tourner autour du pot), il finit par dire que c’est interdit et nous indique une autre route. Puis, tranquillement, le voila qui redémarre sa voiture civile qui s’engage à contresens sur l’autoroute… |
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Finalement, la route indiquée par le flic se révèle être aussi roulante en plus tranquille, ce qui n’empêche pas qu’on se fait régulièrement klaxonner par des gens qui lèvent le pouce en nous croisant.
Le soir, nous faisons une halte dans une épicerie installée dans le garage de la seule maison qu’on trouve au bord de la route. Là, nous sommes accueillis par trois femmes qui nous vendent un bout de salami, de fromage et de pain… et qui nous rajoutent 4 œufs, des gateaux et un paquet de chewing gum. On a demandé si elles avaient aussi du vin mais elles ont fait une drole de tête, alors on n’a pas insisté. On en a conclu deux choses : (1) les tunisiens sont très accueillants, surtout quand ce sont des tunisiennes. (2) on doit avoir une haleine de chacal.
Quand je repense à cette scène, je dois préciser qu’elle a donné les chewing-gum à Anne … que j’ai fourni un à un à Clément par la suite…
Pour la nuit, on se gare tout près de la route, dans un pré apparemment inoccupé sur une colline. Deux heures après, deux hommes avec des gourdins – appelons-les les gardiens de la montagne – se pointent et nous expliquent en arabe qu’ils sont les gardiens et qu’ils risquent des problèmes s’ils nous laissent bivouaquer ici (dans le cas où il arrive un truc aux touristes que nous sommes, bien sûr !). Ils nous posent plein de questions. On répond quand on comprend et lorsqu’on répond qu’on est français, ils nous disent seulement de faire attention pendant la nuit mais qu’on peut rester pour la nuit.
Vers minuit, ils repasseront pour nous demander « ca va monsieur », puis c’est tout. En fait, on se demande toujours ce que ces gardiens gardaient. A part de l’herbe et des buissons, on n’a pas vu grand-chose sur ce terrain… |

Hein, quoi, tu me parles ? |
Par téléphone, le consulat de France à Tunis nous indique que le chronopost de jérôme est arrivé. On pourra le retirer à Sfax dès qu’on y sera. Il aura fallu donc 9 jours pour acheminer ce courrier censé être livré en 24 heures ! |
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Une similitude avec les autres photos de clément est à trouver |
Dans la journée, le soleil commence à cogner comme il faut : on recherche l’ombre pour les pauses et on saute à l’eau dès que la mer est accessible. La plupart du temps, l’un de nous va se baigner pendant que l’autre reste avec les vélos. Pour pédaler, nous embarquons une plus grande quantité d’eau et de coca bien frais.
On carbure au coca, au boga, au fanta, |
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Côté bricolage, j’ai enfin pu tester mes sandales adaptées aux pédales automatiques. C’est assez concluant même si le décrochage est plus dur qu’avec les chaussures fermées. |
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Pour le camping sauvage, nous récidivons en demandant à un vieux berger si on peut s’installer dans un coin du champ d’oliviers. Il a un air tout tranquille de celui que rien n’affecte. Après 30 minutes, il revient nous voir pour nous montrer un coin plus tranquille. Par geste, il nous explique qu’on sera aussi plus en sécurité. Toujours en lien avec des rôdeurs qu’on n’a pour l’instant jamais vu. |

Dans le vent !
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Une autre plage |
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