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Le journal du tour du monde à vélo par Clément...

... mis à jour au gré des connexions internet rencontrées sur la route
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Envoi n°2 du 15 mai 2007 (rédigé par Anne & Clément...)

Episode n°7 : Premiers jours sur le continent africain, Tunis. 29 avril au 8 mai 2007

Pays : TUNISIE
km parcourus depuis Grenoble (FRANCE) : 1700 km environ

<-- Episode précédent

Arrivée a tunis : après deux jours de traversée, le bateau accoste à tunis, ou nous sommes immédiatement coachés par ibrahim, aziz, youssef et leurs colocs qui nous hébergent chez eux. Ibrahim est un ami rencontré au cours de mes précédents séjours au niger. Il fait ses études en tunisie.
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Entre deux visites de la médina de tunis, anne et moi passons au consulat de libye pour se faire (re)expliquer les procédures de visa. Après avoir mis à l’épreuve la poste française ou italienne (avec le succès que l’on sait), après avoir cru trouver notre salut dans les entreprises privées de messagerie comme ups, nous avons cru bon opter pour le consensus mou en misant sur chronopost (filiale de la poste) qui avait pourtant fait ses preuves en europe. C’est ainsi que nous sommes toujours dans l’attente de la livraison d’un courrier posté il y a 8 jours et supposé être distribué dans les 24 heures suivant son enregistrement. D’après le suivi internet, le-dit courrier est à présent égaré entre liège et rome. Quand on a la poisse avec le courrier, ça vous poursuit au-delà des mers ! en attendant, on regarde bcp de films en buvant du coca, avachis sur des matelas : paf-dans-l-canap-man… de quoi vous faire douter qu’on fait le tour du monde en vélo !!!



Vive le sport !

Curieusement, dès l’entrée a tunis, nous avions repéré des affiches annoncant un concert de diam’s pour le lendemain soir. On s’est dit que d’aller assister à un tel concert en tunisie, ça avait un peu la classe, en plus du fait que ça nous plaisait. On s’est donc pointés avec ibrahim pour un concert archi comble avec un public très tonique. Beaucoup de jeunes connaissaient les paroles par cœur et le faisaient savoir, compensant ainsi plus ou moins heureusement mais avec enthousiasme la faiblesse de la sonorisation de la Coupole de El Menzah

Avec Ibrahim au concert de diam’s

A part ça, on a eu droit à notre premier contact inopiné avec les autorités locales sous la forme d’un contrôle de police au café du matin où nous avions pris l’habitude d’aller lire le journal en discutant de l’actualité française lue dans la presse que nous achetons dès qu’on en trouve. Est-ce qu’on en parlé trop ouvertement ? est-ce seulement un contrôle de routine ? en tout cas, les flics nous sont tombés dessus courtoisement et nous ont fait savoir que nous avions à nous faire enregistrer auprès du commissariat de quartier dès lors que l’on y séjournait. Allons bon.

Dans la même journée, alors que nous étions allés visiter Carthage et manger sur la plage avec Aziz, on s’est fait chasser par la garde républicaine parce qu’on s’approchait trop près du palais présidentiel. Ok !


Avec Diam’s au concert d’Ibrahim…heu
 
A peine 5 minutes après, re-belote avec les policiers chargés de faire le ménage sur le trajet qu’allait emprunter un convoi officiel :  des policiers en civil nous crie qqch en arabe en nous faisant de grands gestes avec les bras. Vu la réaction des autres passants, on a tourné les talons et on s’est éloignés. Mais certains on carrément couru pour quitter cette rue et disparaître du champ de vision des policiers. Au moins, dans le théâtre antique de Carthage, on pouvait marcher tranquillos, sans risque d’importuner quiconque ! ceci dit, Carthage regorge de vestiges romains d’après les guides mais il faut les trouver entre les résidences de la jet-set et les antennes relais de portables et la surprenante signalisation routière…


 Tunis


Médina de Tunis
Tout ceci n’empêche pas que les tunisiens qu’on croise dans les rues de la capitale semblent résolument tournés vers l’europe par leur mode de vie, leurs tenues, leurs loisirs et l’organisation du travail. Même si les deux sujets tabous que sont la politique intérieure et la religion ne sont absolument pas abordés en public, ce qu’on voit de la société ici semble assez attaché à la liberté et à la laïcité. Cependant, si dans les villes, les tenues « à l’occidentale » des uns, des unes et des autres coexistent avec des tenues plus « tradi », à la campagne, comme on pouvait s’en douter, les secondes reprennent un peu le dessus. De même, pour la présence des femmes dans les bars, au volant ou bien leur accès au travail.
L’attente du chronopost de jérôme se prolongeant sans explication rationnelle, nous avons fixé le mardi 8 mai comme date butoir. Une employée du consulat de France à Tunis, qui nous a repéré puisqu’Anne lui téléphone tous jours pour s’enquérir de notre paquet, nous propose de faire le suivre par le courrier interne jusqu’au consulat de Sfax, à 400km plus au sud. Marché conclu ! nous voici de nouveau sur la route dès le 8 mai, après avoir fait une dernière petite nuit chez aziz et ibrahim : 3 films américains d’affilé, 2 litres de coca, des sandwiches. Bref, on s’est bien marrés.

 

Le départ est comme à rome un moment ou on est hyper motivés : on reprend nos habitudes sur les vélos : sentir l’air, choisir sa trajectoire, garder sa droite (même si spontanément, ça me fait bizarre d’écrire ça !) et contrôler son rétro toutes les 15 secondes. En effet, nous avons du comprendre très rapidement que désormais, il fallait redoubler de prudence dans la circulation. On se fait parfois frôler de tout près par des camions qui doublent. Pourtant, les automobilistes sont hyper attentifs à nous, puisqu’ils ont tous compris qu’on était des touristes et que potentiellement, on ne connaît rien à leur façon de conduire.

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