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Le journal du tour du monde à vélo par Clément...

... mis à jour au gré des connexions internet rencontrées sur la route
et des humeurs de son webmaster de frère à Paris...

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Envoi n°15

Episode n°53 : Thaïlande II
Poypet (frontiere cambodge-thailande) => chumphon (thailande) => surat thani (thailande)
14/05/08 => 03/06/08

Pays : Thaïlande (cliquer ici pour accéder à une carte)
km parcourus depuis Grenoble (FRANCE) : 12 826 (à Poypet)

<-- Episode précédent

 
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encore un episode que je dois taper deux fois, car la version initiale s est envolee de ma clef usb ...! je savais pas que ces supports pouvaient se deteriorer petit a petit comme ca.

alors voila, arrives a la frontiere de poypet, couverts de boue, un nettoyage au jet des velos et des cyclistes s impose.
au moment de sortir diner, il pleut des seaux. le terre-plein devant la guest-house chinoise a disparu sous 15cm d eau bien boueuse. en voulant atteindre la rue, je tombe dans une bouche d egout que j avais pas bien vue. c est malin ! j ai failli perdre ma tong jaune tellement l aspiration etait forte... le spectacle a heuresuement beaucoup plu aux gars qui stagnaient sous l auvent a deux pas...

 

au matin, nous passons en thailande avec des velos presque rutilants. c est ma deuxieme entree dans "le royaume", soit mon 31eme jour. ce decompte aura une importance par la suite mais je ne le sais pas encore...

nous retrouvons l asphalte des larges routes thais. a as kaeo, pause ice-coffee... probleme : on n a que des dollars et la vendeuse n en veut pas. trop complique pour sa compta, semble-t-il. elle veut nous en faire cadeau. en discutant avec des gens autour, on negocie un paiement le lendemain, en thai-baht, la monnaie d ici. en prime, un gars nous indique un hotel dans notre budget. ca commence bien ! cet exemple de l ice-coffee est significatif a mon sens de la fierte des thais. leur pays et leur economie sont puissants dans la region, si bien qu ils n ont pas trop besoin de connaitre ou de composer avec les autres : entendez, avec les monnaies etrangeres, quand bien meme elles seraient plus fortes que la leur. c est le premier pays ou je vois ce comportement. je le trouve tres americains sur ce coup-la.

 

l approche et le contournement sud de bangkok se revelent comme on pouvait s y attendre a une bonne partie de plaisir : beaucoup de traffic et, a notre grand dam, la route n approche pas assez de la cote pour voir la mer. toute la region est marecageuse et amenagee tantot pour la peche avec de petites embarcations, tantot pour le conditionnement industriel des fruits de mer congeles. dans le genre pitoresque, j ai deja vu mieux...
de plus, on ne trouve pas les petites routes : quand on demande notre chemin, les gens nous indiquent systematiquement les plus gros axes, quitte a nous rajouter des kilometres.

et la, entre samut sakhon et samut songkhram, le miracle se produit, a peine provoque par notre intervention. un peu lasses de cette succession d autoroutes, nous prenons un cafe glace sur une aire de service. lorsque deux gars garent leur pick-up a cote des velos, je vais leur poser une banale question a propos de la prochaine bifurcation. et fort opportunement, voila-t-y pas qu ils nous proposent de nous avancer. en guise de retribution, nous en serons de nos 5 bieres que l un d eux entreprend consciencieusement de vider (apres avoir passe le volant a son collegue et) apres nous avoir deposes a l entree de cha-am.

 

cha-am est une sorte de station balneaire pour "thais aises travaillant a bangkok". a mon sens c est pas tres joli mais suffisament proche de la capitale pour des escapades au week-end. l autre point fort est un large achalandage de fruits de mer. le coin assez repute en thailande pour ca. "squid man" se baffre... ca aurait fait un joli titre du prochain album de cet chanteur populaire et inspire...

 

la, on s installe quelques jours en bord de mer et je saute dans un bus pour me rendre au consulat de france de bangkok. j ai besoin d un nouveau passeport car celui que j ai est plein de visas. tandis que les renseignements pris avant mon depart a ce sujet etaient bien clairs (si le passeport est tjrs valide, c est une demarche gratuite), la chanson du consulat de france est bien differente : niet sauf si vous etes resident en thailande depuis 6 mois. sinon, rentrez en france pour refaire un nouveau passeport ou optez pour le passeport d urgence (4 pages de visa, valable un an et payant). hum hum !

bien depite, je rentre a cha-am apres avoir decide de devenir resident en thailande (mais oui!). mais pour cela, je dois attendre jusque debut septembre avant de me presenter de nouveau au consulat. ca change pas mal mes plans  mais c est ce qui fait aussi le voyage...

je retrouve joe qui a vaillament patiente entre coups de soleil sur la plage, pad-thai et tv5 ! bravo et merci !

de nouveau sur les velos, nous depassons hua-hin, station plus huppee que cha-am.

 

commencent alors les petites routes si agreables sous les cocotiers, de village en village avec tous ces gens tellement accueillants. les paysages aussi sont grandioses. j observe avec grand interet cette facon de vivre et surtout cette tranquillite que je remarque partout : ca va des scooters laisses dans la rue avec clefs sur le contact et sac a main dans le panier avant, jusqu a la tranquillite avec laquelle les choses se font.

la ration de pad-thai (soja+nouilles+viande frits) n est pas mesuree mais elle est similaire dans toutes les cantines de rue et elle coute 30 baths (0,6euro) dans tout le pays. avec peu de moyens, cete cuisine preparee dans la rue est clean, toujours savoureuse. et tout ca, en l absence de toute reglementation, alors que les gens sont loins de rouler sur l or et que la dynamique de l economie thai est clairement liberale.
pourquoi n y-a-t-il pas des petits malins qui vont charger les pad-thai en nouilles pas cheres au detriment de la viande plus couteuse au kilo ?
pourquoi d autres ne vont pas diminuer les portions ou economiser sur l hygiene pour accroitre leur marge ?
pourquoi n y-a-t-il pas de vol a l etalage ?
pourquoi alors que les commercants utilisent une glaciere ouverte et accessible comme caisse, il n y a pas de braquage ?
bien sur la criminalite existe ici aussi, faut pas rever. ! mais je trouve qu elle est contenue davantage par quelquechose issu de la communaute que par un interdit pose par l etat ou la religion. l atmosphere qui en decoule est pour moi totalement differente de celle de la france (etat hybride entre systeme policier et legalsite, communaute deliquescente, religion hors course) ou du pakistan (etat chaotique, religieux omnipotent).

 

pak nam pran => chumphon

evidemment aussi ces observations ne s appliquent pas aux endroits touristiques, ou la course au profit genere les memes comportements qu ailleurs. ainsi, sur les plages de ban krut, en thailande, tout comme a khajuraho en inde, a assouan en egypte ou a agadez au niger, on trouve les memes chasse-touristes qui te houspillent avec des "my friend" en veux-tu en voila. personnellement, la maniere d interpeller ne me donne pas du tout envie de beneficier de leur prestation, meme si, en les voyant se faire vertement jeter, je comprends leur attitude blasee. ce que je peux dire, c est que le contact, tant sur le plan humain que strictement commercial, n a rien a voir avec ce que j aime trouver dans les zones moins touristiques. de la a en conclure que le tourisme de masse deteriore et les sites, et les mentalites, j en suis plus que jamais convaincu. qui plus est en constatant que les richesses creees  par ces activites ne profitent qu aux "deja riches" ou  aux plus vifs qui auront ete les premiers a avoir l idee.  pour les autres ils se retrouvent soit exclus de ce bizz, soit exploites  par ces "nouveaux patrons locaux du tourisme". hotel de bonne categorie dont le personnel est sous-paye, effectue des amplitudes horaires dementes et n a surtout pas interet a rouspeter. pourtant, le prix paye par le client permettrait d employer ce staff plus dignement.

bref, comme dans bien d autres secteurs de l economie, les plus pauvres restent pauvres, tandis que les riches s enrichissent....

bref (bis), dans les petits villages, les petites gens subsistent par un commerce familial, tenu sans verser dans l ambition de requins aux dents trop longues.

 

Tentative de photo prise au retardateur :
prise 1 = rate, pas eu le temps de descendre du perchoir.
prise 14 =  c est mieux…


prise 1

 


prise 14

sur les velos, notre rythme se calque sur quelques jours de petits villages en bord de mer avant de faire etape dans une ville plus importante, de nuits dans les hamacs avec moustiques et embruns a maree haute aux hotels avec cantines de fruits de mer sur "la croisette"....

a prachuapp khiri khan, nous en profitons pour grimper sur le "khao chong krajok", un colline au sommet de laquelle est erige un temple qui domine la ville. visite pas vraiment sereine car escortee de tres pres par des dizaines de singes qui tentent de nous arracher des mains tout ce qui s y trouve, croyant qu il s agit de nourriture. voila dans quelles conditions nous faisons la connaissance de john, qui visite le temple en "fightant" avec les singes au meme moment que nous. john est parti a velo d oxford en angleterre il y a un an et se dirige vers sydney en australie. il tient a jour son blog bien plus regulierement que moi, la preuve : http://cyclingtoaustralia.blogspot.com

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