Juste un petit ajout au récit pakistanais de Clément; histoire de vous donner un aperçu de ce que j'ai pu vivre là-bas...

Quand l'hospitalité se conjugue en thés...

Il n'y a pas de doute, la population est très accueillante, notamment dans le nord du pays, essentiellement peuplé d'ismaeliens. Je n'oublierai donc pas les moments passés en cuisine avec les femmes des différentes familles qui nous ont hébergés chaleureusement, ni les multiples invitations à boire un thé en compagnie des gens rencontrés à toute heure du jour (et pas de la nuit, puisqu'on ne peut pas trop sortir lorsque le jour est tombé!). Bon, je dois avouer que je ne serai pas allée jusqu'à boire les 100 verres de thé que certains peuvent boire  par jour à force d'invitations (ce qui doit evidemment plus tenir de la légende!). Les moments les plus incongrus de ces invitations demeurent celles des flics des check-points en montagne, qui tenaient absolument à nous garder un peu avec eux: c'est qu'ils ne nous connaissaient pas encore, les bougres!

Quand 2  E.T. traversent le Pakistan...

Des touristes au Pakistan, en ce moment, étrangement, il n'y en n'a pas trop. La preuve, pendant un mois complet, on n'en n'a pas vu l'ombre d'un seul. Mais des touristes en vélo, c'est encore moins fréquent.
Encore que souvent quand on posait la question de savoir si d'autres cyclistes passaient, on nous répondait: « many, many !». On était un peu étonné, mais bon, pourquoi pas. D'ailleurs, une fois Clément a précisé sa question, histoire de savoir quand c'était la dernière fois: « last week ?» on lui a alors répondu que c'était plutôt 2 mois plus tôt, ou bien l'année d'avant...
Alors évidemment, l'attroupement se formait immédiatement autour de nous dès qu'on s'arrêtait quelque part. On nous regardait un peu comme si on était des martiens, alors il faut s'habituer!

Quand les frenchy aident au développement du sport à l'étranger...

2 français, en vélo, durant « l'Etat d'urgence », dont une femme sans burqa et  portant une chemise pakistanaise, ça attire les foules... Du plus loin qu'on nous apercevait, les pentes étaient dévalées à toute allure, les rues traversées au plus vite... Et les enfants couraient à côté de nos vélos durant quelques centaines de mètres ou plus suivant notre vitesse. Enfin, en fait  les enfants avaient entre 4 et 25 ans en gros!    « Il  court, il court, le furet... »

Bref, une expérience de voyage qui demeurera en mémoire, de chouettes souvenirs et de supers moments passés en compagnie de Clem. Contrairement à mes appréhensions, le vélo ce n'est pas si dur que cela et je ne peux que vous encourager à aller rejoindre Clément sur une partie de son parcours. En plus, ça permet de se refaire un stock d'expressions originales (mais incasables si vous travaillez avec du public!) et de comprendre pleinement le fonctionnement de l'humour de répétition!
Pour ma part, c'est clair que je suis partante pour une autre tentative cycliste...

Joe,
qui est retournée dans son refuge du Queyras.
www.lamonta.queyras.com

Episode suivant -->