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Le journal du tour du monde à vélo par Clément...

... mis à jour au gré des connexions internet rencontrées sur la route
et des humeurs de son webmaster de frère à Paris...

Au fait, pensez à écrire à Clément :
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Ca lui tient lieu de carburant !

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Envoi spécial d'Anne sitôt rentrée en France : 18 juin 2007

Episode n°16 : impressions à chaud (rédigé par Anne)

Pays : back home !
km parcourus depuis Grenoble (FRANCE) : pas mal !

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DE DJERBA A FERRALS…

10 juin 2007 (ailleurs, d’autres votent…)
Djerba, l’île aux « lotos »,  chacun sa route … pour Clément, la Lybie (Libye !) et pour moi, retour en France. Dur, dur après 3 mois de co-habitation, -llectif, -ins, -équipierie, -ca, -décision, -nneries, -mplicité, -nversation, -ak, -mptage (d’œufs, de km…), -te, -pinerie, …

La petite histoire du retour
Après un ultime déj avec Clément sous un olivier, direction l’aéroport où je comptais dormir avant de prendre l’avion le lendemain à 7h30. Là-bas, non seulement il n’y avait pas de poubelle où j’aurais pu dénicher carton et autres bouts de ficelles pour emballer mon vélo, mais il n’était pas possible non plus d’y dormir. J’opte donc pour l’auberge de jeunesse, un ancien caravansérail plutôt joli (murs de chaux blanche, piaules donnant sur une cour intérieure à ciel ouvert, étage idem, puit….) à Houmt Souk la ville d’à côté. Qui dit auberge, dit douche et c’était sans doute pas une mauvaise idée avant de prendre l’avion...

Sur la route je récupère carton, plateau d’œufs et ficelle et me pointe le lendemain à l’aéroport vers 5h. Je négocie avec le type de la machine à emballer les valises pour qu’il me vende des bouts de film plastique et je m’arrange avec tout ça pour emballer mon vélo en démontant roue avant, dérailleur et en tournant le guidon dans le sens du vélo.

Décollage de l’avion pour Marseille où je récupère mon vélo intact, et où je retrouve ceux qui m’ont vu partir il y a 3 mois, puis vélo, train, vélo et retour dans les Corbières, revoir les amis, c’est que du bonheur pour un atterrissage en douceur…

Allez hop, une série de petits trucs qui ont, pour moi et entre autres, marqué cette aventure :

 *De l'essentiel : du partage, les rencontres des personnes dans leur quotidien favorisée par le rythme du vélo, la lenteur (« wakhda, wakhda » : pas à pas), les kfés au bar en lisant l'actu ou pas, les discussions, l'utilisation raisonnée de l'eau et de la nourriture, trouver les meilleurs coins pour dormir (même si pas toujours facile et pas toujours la pêche pour le faire) en pleine nature sous les étoiles (quand ce ne sont pas des nuages…ni de la pluie…), l’autonomie (et/ou indépendance malgré les dépendances de certains…), un sentiment fort de liberté, les siestes sous les oliviers, les baignades, les messages à ceux qui sont loin, trinquer au Banga fraise, un rapport léger au temps, l’itinérance qui fait découvrir chaque jour des gens, des paysages différents, avoir de l’espace…

*On retiendra, entre autres réflexions :
… Sur l'hygiène, « C’est plutôt encourageant, je sens mes cheveux, plus « herbes », moins « paille », c'est bien, comme ça, quand je mets mon bras dedans, il ne glisse pas"
… Les petits conforts matériels : "Cette « grosse noire » (objet à trouver sur le vélo de Clément), c'est vraiment le top!"
… L’ambiance au bout de 3 mois : "Oh, toi, tu t'en fous, comme d'habitude", "T'es vraiment un boulet pourri gonflé jusqu'à l'os", ou bien : "bon, ben, je vais faire mes mots croisés, ça m'évitera de te parler"
… Les grandes questions du quotidien : « on choisit cette terrasse ou l’autre ? »,
« Coca ou Boga (boisson du coin qui vaut bien du coca en dose de sucre…)? »
… De l’humour au km …ou à la tonne…  « un chewing-gum, Emile ? »

 

Je souhaite un bon voyage à Clément, lui qui sait prendre le temps de se promener avec humanité autour de la planète. Un grand merci pour tout ça, c’était une drôle de chouette d’aventure et si des fois t’as le blues, n’oublies pas que sous tes sandales, y a la mer… (je te laisse méditer là-dessus…)
Quant à tous ceux que ça inspire aussi de traverser les frontières, n’hésitez plus, elles finiront peut-être par avoir envie de s’ouvrir vraiment …

 

Anne

(qui n’a presque plus de chamia mais qui sait, grâce à Nadège, ouf, qu’elle pourra en trouver à Marseille)

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