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Envoi n°3 du 12 juin 2007 -- Période du 16 mai - 31 mai 2007
Episode n°13 : Djerba. Anne rentre en France.
Pays : TUNISIE. Lien vers une carte de la Tunisie : http://www.nachoua.com/C-Tunisie.jpg
km parcourus depuis Grenoble (FRANCE) : 2585 km
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Anne rentre en France
Quoi qu’il en soit, il est temps que nous re-prenions de l’exercice, après ces deux semaines car notre consommation de coca (ou boga, un soda aromatisé au chewing-gum) et de Chamia (de la pâte de sésame sucrée) devient préoccupante. Ma sœur Florence m’avait pourtant dit que le sésame avait des propriétés bienfaisantes sur les aigreurs du sang et de l’humeur. Je suis au regret de constater que, malgré les boites de 400 g englouties à la chaîne, je n’observe pas de résultats spectaculaires sur Anne… ! |
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A cela s’ajoute le fait que Anne doit rentrer en France dans quelques jours. Par conséquent, pour terminer notre « roulage à deux » sur une note bicyclettesque, nous avons décidé de retourner récupérer les vélos pour aller ensemble jusqu’à l’aéroport. |

Nuit à l’hôtel, à Ben Guardane avant de reprendre les vélos et de filer sur Djerba. |
Coup de sirocco sévère.
Après avoir retrouvé nos vélos comme prévu, nous mettons le cap sur l’île de Djerba, alors que la chaleur est étouffante. Tellement contents de retrouver notre mode de transport (merci Kamel et Ocine), nous reprenons la route sans nous méfier. Le plaisir ne dure pas en raison du sirocco qui se met à souffler dès le matin. Non seulement l’atmosphère devient brumeuse de poussière, mais de plus, ce « vent du désert » fait grimper la température de façon spectaculaire. Après seulement 10km à lutter, nous nous réfugions à l’ombre d’un transformateur électrique, à bout de force. Alors que le thermomètre indique 49 degrés à l’ombre, nous comatons pendant plus de 3 heures, en buvant près de 8 litres d’eau chaude. On devait vraiment avoir une sale tronche car des gens qui passaient en voiture sur la route se sont arrêtés pour nous donner de l’eau fraîche à 2 reprises…
Le lendemain, le vent a tourné et la température est redevenue normale… |

Dernier bivouac à la tunisienne pour Anne. |
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Un petit compagnon de route rencontré au lever, alors qu’il voulait piquer mon vélo ! |
Nous poursuivons toujours notre route vers Djerba où Anne a réservé un vol pour Marseille le surlendemain. Après un rapide échange de matos – elle ramène des trucs inutiles qui encombrent mes sacoches et je lui pique sa béquille, la mienne étant sur le point de rompre – on se quitte sobrement, chacun prenant son chemin (comme aurait pu le chanter Tonton David. Une page de trois mois de cyclo-colocation se tourne. |

Anne prend la direction de l’aéroport de Djerba. Je m’en retourne vers Ben Guardane. |
D’ailleurs, au vu du niveau des vannes qui fusaient, il apparaît que chacun a fortement régressé. Je souhaite bien du courage à Carine, la « coloc titulaire » de Anne pour contrer cette « harmonisation par le bas » qui s’est opérée. Patience, tact et diplomatie lui seront nécessaires pour pouvoir l’approcher et l’apprivoiser. En dépit de son amnésie à déclenchement aléatoire, de sa puissante addiction au Chamia, de son quart d’heure matinal durant lequel il lui faut impérativement se frotter les cheveux avec énergie sans quoi la journée est foutue, c’est quand même une coéquipière hors pair, endurant et déterminée, avec qui j’ai apprécié de rouler. Merci donc, Cyber6-t-a-pas-400g-de-chamia-man !
J’espère que les retrouvailles avec le clan des Marseillais et celui des Ferrailleurs-les-Corbières auront été de grands moments |
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Seul.
N’ayant plus personne à harceler de blagues à deux sous, je file pour la 3e fois à Ben Guardane, y laisse mon vélo (merci Ocine) et saute dans un taxi pour Sfax (ODO=2585km). J’espère que les démarches de visa aboutiront très bientôt : ça fait un mois et demi que je suis en Tunisie. Initialement, je comptais traverser le pays en 2 ou 3 semaines… dans la pratique, nous avons patienté 3 semaines à Sfax et 1 semaine à Tunis !! |
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Précision
Je reçois des mails suspicieux : ainsi, l’on se demande qui est le passager qui ne dit pas son nom et dont la tâche serait de prendre des photos où nous serions, Anne et moi, en selle ??? Quel est ce prodige ? je ne révèlerai pas le pot aux roses tout de suite. Quoi qu’il en soit, sur la photo ci-contre, on a bien failli se télescoper, malgré l’espace qui ne manque pas. Roulez bourrés ! |
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