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Envoi n°26 du 16 décembre 2009, depuis Phnom-Penh, Cambodge
Episode n°93 : de Dalat à Mui-Ne en direction de Saigon
Pays : Vietnam
km parcourus depuis Grenoble (FRANCE) : 32 000 km
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quitter dalat, ca veut dire descendre jusqu au niveau de la mer, donc ca devrait plutôt fastoche. c est pas qq nids de poule ou qq degres centigrades en plus qui vont me defriser. l intensification de la circulation, en revanche, promet de m eviter toute somnolence ou de compter sur un vague pilote automatique! attention les yeux, ca déménage vilain sur les routes du pays du dragon ! |
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pagode linh phuoc, cau-dat.
Debut 2008, un halo lumineux est apparu durant plusieurs jours au sommet de cette tour, declenchant une grande emotion dans la population ainsi qu un afflux massif de croyants et de curieux…
le meme phenomene s est reproduit en mars 2009…
sur les innombrables photos du-dit halo exposees sur les colonnes du temple, la foule rassemblee autour est impressionnante tant chacun semble inquiet devant cette manifestation inhabituelle…
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a velo, je suis aux premieres loges pour assister au furieux carnage lie a la circulation routiere! je me suis trouve un regain d interet pour laisser trainer un oeil sur mon retro, histoire de voir venir l ouragan ! |
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Le col de deo ngoan muc a 1000 metres |
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la descente sur phan-rang se fait tranquille : des lacets pour se croire a l alpe d huez, du riz pour carburer, quelques temples pour s extasier, des nids de poule pour se concentrer, beaucoup de soleil pour transpirer, des cafes tous les 30km pour savourer, ...et une tuile pour rouspeter ! |
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comme ca, au milieu de nulle part, j ai casse l axe d une pedale ! casse net !
c est vraiment pas de pot, parce que ca n a l air de rien, mais un velo sans pedale c est comme .... ca sert a rien ! |
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bon, ben me voila bon pour pousser en esperant trouver de quoi reparer au prochain village. trouver une pedale en etat ou un gars capable de souder ce qui reste de l ancienne.
remarquez que de pousser mon velo dans un cadre de forets d alpage c est pas franchement ce qu il y a de pire dans la vie...
a la 3e boutique, banco ! un petit mecano accepte de faire une soudure pour un prix qui me convient et je repars en selle. c est une reparation de fortune mais j ai bon espoir de trouver une boutique de velo dans la prochaine ville. |
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et re-banco ! c est re-parti pour la descente, avec de rutilantes pedales en plastique, d un noir de jais (lequel, rassurez-vous, se marie parfaitement avec le plastique noir des tatanes venues remplacer les mythiques tongs-jaunes, veritables symboles du mour-du-tonde. et oui, ainsi va la vie!) |
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un trentaine de km de virages pour retouver la platitude des rizieres et deboucher sur la cote de la mer de chine, a partir de maintenant je sais que ca va etre difficile d eviter les routes a fort traffic.
j essaie pourtant, on ne sait jamais, de debusquer une route cotiere et deserte, mais a chaque fois, je me retrouve dans le dedale de ruelles de tous petits villages ou les gens se marrent franchement en me voyant serpenter entre les animaux, les caniveaux, les sechoirs a poisson, les charriots, hesitant a chaque croisement. |
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une fois avoir explore les differentes directions, il faut se rendre a l evidence : c est un cul-de-sac,... demi-tour,... re-poilade des memes que tout a l heure, et nouvelle tentative plus loin...
souvent, faute de se comprendre, meme par gestes, je renonce a demander ma direction.
je profite tout de meme du marche pour faire qq courses. pas d entourloupe ici, une vendeuse me refourgue deux kilos de fruits du dragon pour 0,4 euro ! |
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de retour sur la grande route, les villages defilent et l apres-midi se termine. ngai, un jeune a mobylette m aide a trouver une guest-house en affirmant que la nuit est a 40 000 dongs, ce qui corespond au tarif d une chambre spartiate pour une pension de petit village comme j en ai traverse deja un certain nombre. ce sont d ailleurs autant des guest-house que des hotels de passe.
arrives sur place, la gerante exige 150 000 dongs pour un minuscule clapier donnant sur une cour grillagee ou agonisent une demi-douzaine de chiens galeux (j vous jure que j invente rien). le plus marrant c est que le gars etait presque plus outre que moi ! |
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apres avoir remercie ngai, il ne me reste plus qu a aller tenter ma chance plus loin ! je depasse des dames qui font secher des crevettes sur la voie rapide. Si on les voit pas, ca degage une telle odeur que meme la nuit, on doit pouvoir les eviter. Cela dit les motos ne se privent pas de rouler dessus pour doubler !!
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comme je suis en selle depuis presque 8h, il est temps de trouver un point de chute. me preparant a acheter de quoi diner et bivouaquer, une dizaine de personnes s approchent et me questionnent sur mon chargment, mon itineraire etc... et en qq minutes, c est hoa, une jeune femme qui me propose de loger dans sa famille. ca tombe a pic car je suis completement sonne par ma journee.
comme a chaque rencontre, on me demande mon age, si je suis deja marie et combien j ai de freres et soeurs. et comme d habitude, 32 ans, pas marie avec 5 grandes soeurs et 2 grands freres, ca surprend. les parents de hoa sont aux petit soins pour moi, et tandis que j espere seulement rejoindre un coin pour dormir, le pepe me tend un petit verre plein d un liquide a peine teinte : tant qu a m achever, autant une bonne petite rasade de vin de riz ! et bonsoir tout le monde !
idem au reveil, un petit coup de tord-boyau avant de prendre la route, c est du beau ! |
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malgre ca, la route me semble droite. de rugissants freightliner americains assurent la desserte saigon-hanoi par la highway nb1. dans cette province de "binh-thuan", on trouve des paysages rappelant un peu les immensites de californie. |
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a l approche de mui-ne, station balneaire prisee des actifs de saigon en week-end, le sable fait son apparition, avant de prendre carrement le dessus avec de splendides dunes bordant la cote. |
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mui-ne.
deux mondes coexistent sans trop se rencontrer : village de pecheurs assez traditionnel au nord jouxtant dix kilometres d amenagements touristiques assez chics avec en vedette des ecoles de kite-surf en veux-tu en voila. |
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pour rejoindre leur bateau lorsque la maree est montee, les pecheurs s embarquent sur de petites embarcations semi-spheriques tressees en lamelles de bambous. pas de quille, pas de derive et une rame unique pour ... galerer bien comme il faut ! |
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