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Le journal du tour du monde à vélo par Clément...

... mis à jour au gré des connexions internet rencontrées sur la route
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Envoi n°6 du 15 septembre 2007 depuis le Soudan

Episode n°23 : 28 août - 2 septembre : premiers tours de roues au Soudan

Pays : Soudan
km parcourus depuis Grenoble (FRANCE) : 5532 km le 12/09

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wadi halfa => dongola

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Wadi halfa, ville frontaliere avec l egypte. En plein desert tout en etant au bord du lac Nasser. Pas trop de charme, pas grand chose a y faire. Je reste 24h histoire de me preparer pour la traversee du soudan et pour causer avec Fernando.

En ville, nous croisons loic qui remonte vers l egypte mais qui est sur le carreau comme on l a ete : le ferry est plein aussi dans ce sens. il a pu quand meme embarquer d apres ce que je sais. quand j apprends qu il n y a pas internet avant khartoum, a 1000km au sud, je lui fais passer un message a mailer pour mon pere et pour un ami au caire. sans trop croire au succes de l operation, vu le nombre d intermediaires. finalement le message est arrive a destination !!

Wai Halfa => Dongola : traversee du pays nubien.


 

de nouveau seul apres toutes les formalites (douane, enregistrement a la police, demades d autorisations diverses), je prends la piste direction dongola, avec optimisme insolent quand j y repense maintenant.



Je vois personne pendant 4 jours, sauf un ou deux beaux camions par jour



Ici, je croyais trouver de l eau. Pas de bol, les puits sont bouches. Gasp !


Mon bob a disparu a louxor. Carine-la-boulangere va m arracher la tete parce que c etait le sien en fait. Flute ! j ai donc du faire peter le cheche !

une piste diabolique.


de toute ma #carriere# de cycliste, les 432km de piste entre wadi halfa et dongola resteront les plus eprouvants. des canelures formees par les camions m empechent de rouler a plus de 5km/h. les zones de sable me stoppent d un seul coup, les deux roues ensablees jusqu aux moyeux. le velo charge est vraiment difficile a pousser dans ces conditions. 1000 fois je  tombe. 1000 fois je me dis #je vais prendre un bus ou un taxi !#. 1000 fois je repars laborieusement.

Rien ni personne Durant les 140 premiers km : dur !

heureusement sur ces 432km, pas de casse grave, ni de probleme de sante. mais je me souviendrai de ces 7 jours de desert ou j atteignais difficilement les 60km chaque jour, en pedalant parfois 9h de suite.
en fait, ce qui m a ete penible, c est surtout l impression de ne pas avancer dans un espace tellement immense...

les paysages, quant a eux, commencent par du desert de sable alternant avec de gros tas de cailloux que la piste contourne parfois ou escalade d autres fois. chaque village ou maison que je vois, je charge mes 8 litres d eau pour tenir jusqu au prochain point de ravitaillement.

 
Un village entre Akasha et Abri. Sur la droite, on voit les cyr, de grosse jarres en terre poreuse qui sont extraordinaires pour garder l eau au frais. Y en a plein partout dans les villages, accessibles au quidam et remplies avec l eau boueuse du nil. Le partage, ici, ca veut bien dire quelquechose.

Maison nubienne restauree. Beaucoup de ces maisons on des murs peints avec des couleurs assez vives et des motifs geometriques.

 

 

 

puis, une longue etape le long du nil, toujours sur piste cannelee, permet, au moins de ne pas avoir besoin de transporter beaucoup d eau avant d arriver a dongola sur la rive ouest du nil.

 

Je traverse alors de nombreux villages ou il y a toujours une tripotee de gens qui veulent une photo. J ai donc qq photos de groupe. Dommage que le son ne passe pas avec parce que c etait pas triste !

Cela dit, y a toujours autant de gens qui m abordent pour me proposer de l aide, m inviter chez eux, me donner de l eau, c est epatant et tres spontane.

aussi bien en egypte qu au soudan, les couchers et levers de soleil dans le desert sont de grands moments dans ma journee., c est grandiose. En fait je me leve avant lui pour dejeuner avant qu il me crame la face et je celebre son coucher en faisant des etirements en fin de journee : un delice !  

J ai pris cette photo, en me croyant un peu dans #crocodile Dundee#. J ai pas vu de croco, seulement des insects maousses !



On se croirait dans la jungle. Pourtant, le desert est a deux pas…

 

d un point de vue pratique, l eau pour boire, c est celle du nil, puisee directement sans filtre dans les petits villages de brousse. elle est souvent tres boueuse et on voit pas le soleil au travers. mais on s y fait.


Un petit passage a gue pour se la jouer #camel trophy# et surtout perdre une heure le temps de tout decharger ce qui craint, et de tout raccrocher de l autre cote. En plus de ca, faut penser a bien se secher avec une serviette pour limiter les risques de contracter la billariose. Mais c etait a faire je dois dire !
Par ailleurs, les manches longues et la double epaisseur de vetements sont bien utiles pour garder un peu d humidite sur le corps. C est pas tres agreable mais j ai moins l impression de cramer. On est toujours autour des 50 degres !
 
Heu, c est un gars, avec une pioche. Il etait tres content de la photo.

  

autant vous dire que lorsque j ai vu la route goudronnee a 20km de dongola, ma destination, j ai d abord cru a un mirage comme dans tintin et milou. puis, j ai ete tente de faire comme jean-paul2 atterrissant en pologne et embrassant le tarmac. mais comme tout ca avait deja ete fait, j ai graisse ma chaine, je suis remonte sur mon velo, j ai file a dongola pour me payer un bon plat d agneau grille. et voila !

sur le bac qui permet de traverser le nil pour gagner dongola.

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